I. Contexte

Mystic Swan Hotel, Maine (USA), ouvert en 1970
maison close déguisée en hôtel
auparavant tenue par la mafia polonaise
devenue une entreprise "légale" en 2021
(lire l'ancien contexte)
Les grilles en fer forgé s'ouvrent pour laisser entrer les belles voitures. Des clients fortunés brillant dans l'ombre. La plupart de la clientèle est membre de la pègre. Ils viennent de tout le pays et même au-delà pour certains. Ils passent quelques jours, semaines voire mois dans cet hôtel luxueux qu'est le Mystic Swan. Pour se détendre, faire des rencontres prolifiques pour leurs affaires, ou encore pour satisfaire des besoins pour le moins... particuliers.

Avant 2021, l'établissement était sous le joug de la mafia polonaise. La famille Zablieski. D'autres mafias influentes dans le monde tiennent des maisons inspirées du modèle du Mystic Swan Hotel, tels que le Red Kalinka en Russie ou le Blooming Sakura au Japon. Un vaste empire qui semblait à tout jamais prospère, mais 2020 fut une rude année pour les polonais où les mauvais choix amenèrent le clan des Guardians à s'effondrer.

Néanmoins, déterminée à conserver le Mystic Swan, une riche rentière se sentit de racheter l'affaire. Bree Landford. Ainsi, les cartes furent redistribuées : le manoir n'est plus un repère de mafieux, mais un hôtel.

On y trouve toujours de superbes spectacles joués par les Swans, artistes danseurs, chanteurs, acrobates en tout genre.

Les employés, dont certains sont restés les mêmes à la transition, se nomment toujours les Guardians, et occupent bien plus une place de protecteurs que de bourreaux.

Les domestiques et autres petites mains sont toujours présentes, les Shades. S'ils restent au bas de l'échelle, ils bénéficient à présent de plus de considération. Tout du moins pour ceux qui s'adonnent correctement à leurs tâches.

Et au milieu de tout ceci, les Jewels perdurent. Après tout, leurs courbes sensuelles et muscles saillants aux peaux soyeuses et formes voluptueuses sont l'une des principales attractions de l'hôtel... Des prostitués et prostituées qui, eux aussi, se trouvent bien mieux traités qu'avant. Quand bien même leurs clients n'aient pas tous changés...

Ce n'est plus de force que sont ramenés les résidents permanents, mais de ruses. D'offres alléchantes d'un travail qui leur permettra de mettre leurs familles à l'abri du besoin, de fuir une situation compliquée ou encore de briller sur le devant d'une scène. Les bars, clubs, rues, Internet, autant de lieux qui sont propices au recrutement. L'enlèvement n'est plus une pratique aussi répandue qu'à l'époque.

Accueillis dans la lumière et le luxe, les nouveaux restent scrupuleusement surveillés par un Guardian ou résident de confiance. Une visite médicale reste imposée. Des moyens contraceptifs sont mis à disposition. Les repas sont suffisamment garnis et un certain confort est assuré.

Si tout cela suffit à amadouer la plupart des résidents dupés, une part d'entre eux tend toujours à la rébellion. C'est déjà arrivé, à la fuite de la mafia polonaise. Mais les forces de la directrice savent réprimer les insurrections. Les éléments perturbateurs sont amenés au Purgatory, où les isoloirs sont toujours actifs. Bien des clients raffolent de la chaire fraîche qui y est amenée...

L'anonymat est conservé comme une valeur essentielle pour que chaque client puisse se dédouaner de chaque acte posé au Mystic Swan. À leur arrivée, ils se doivent de choisir un pseudonyme et ont interdiction de révéler leur identité. En tout cas, entre ces murs... Pour chaque client, trois règles priment : ce qui se passe au Mystic Swan, reste au Mystic Swan. Aucune arme à feu. Aucune dénonciation. En cas de manquement à ces précieuses règles, des têtes risquent d'être mises à prix...